Ce que je n'aimais pas tirer quand je pêchais sous les plateformes petrolières, c'était les remoras.
Ce sont des poissons d'environ 1m de long, donc tentant à tirer au fusil et qui possedent une ventouse sur le dos
Pas plutôt tirés ils allaient se coller aux piles de la plate forme pétrolière , comme des arapèdes Et pour les décoller, je vous dis pas !, pas rassurant du tout et bien veiller à ne pas faire d'embrouilles avec la ficelle de la flèche et les palmes … surtout…!
En insistant on arrivait à les décoller bien sûr…

Autre chose, ce sont les carpes noires ,très bons poissons, pas farouches et facile à tirer . d'environ 3 à 4 kgs Mais voilà quand on tirait dessus la flèche rebondissait , accompagnée d'un bruit comme un “toc”
Pour pouvoir les transpercer il fallait les laisser un peu dépasser et les tirer de l'arrière ; comme ça la flèche s' engageait sous les écailles et vous les transperciez

( tout le monde parle des carpes rouges mais jamais des noires ou même des grises, qui sont les saupes africaines )

Port Gentil est vraiment une escale privilégiée pour la Chasse Sous Marine

J'ai très peu pêché sous les plateformes pétrolières

Par contre j'ai souvent pêché sur le Banc du Talisman . Mais il faut noter que les eaux sont presque toujours troubles, ce sont des fonds de vases où les raies abondent en quantité
Ma technique était la suivante : je repérais les chalands de billes de bois qui étaient amarrés sur coffre et je descendais voir ce qui se passait dans la chaine du corps mort
Bien souvent je rencontrais des loches de 30/40kgs qui remontaient du fond , effrayantes avec une grimace de chat , qui ouvraient une large gueule et qui soufflaient… (le mérou ne fait pas çà )
De plus,avec leur large queue elles faisaient des bruits de coup de canon pour m'inviter à partir (je me gardais bien de ne pas les tirer dans cette eau à demi trouble et glauque …)

Une autre technique consistait à trouver des coffres d'ammarage seuls où bien souvent se trouvait au fond, en dessous, une plateforme coulée ,mangée par la rouille , transformée en épave
Au moment du flux de la marrée montante, les eaux claires du large venaient éclaircir l'épave et alors là… , on se trouvait dans un aquarium plein de poissons . Cela durait une heure pendant l'étal de pleine mer
C'était un carroussel de carpes rouges, grises, noires ; de perroquets, de carranques, de lutjans, de barracoudas, de petites loches. Mieux qu' à l'aquarium de Monaco

Jean Claude Nouveau

A Saint Tropez, les gros mérous qui se prenaient à trous par 15 m de fond remontent à une époque où il n' y avait pas le moratoire sur le mérou et où Saint Tropez était encore un port de beaux et gros voiliers . Il n'y avait pas encore les yachts à moteur qui circulent à grande vitesse au large du Rabiou et de la Moutte. Le moratoire a été reconduit, donc il n'est plus question de prendre des gros mérous .

Mais quand les “Off Shores” sont arrivés, il n'était plus question d'aller chasser au large par 15 m. de fond , ce qui était suicidaire . Il a donc fallu se reconvertir à la chasse aux loups à l'agachon par petits fonds à l'abri des bateaux de tout genre.

A mon avis, c'est une pêche beaucoup plus dure car elle demande beaucoup de souffle ; et avec des apnées de 1 minute on ne fait plus grand chose . Seuls les plus doués en prennent toujours .

Donc il nous reste encore à rêver des liches qui sont au large mais qui viennent de temps en temps au bord dans les bancs de mulets .

@+ Barracouda83

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Stephan Mifsud http://aolrecherche.aol.fr/aol/search?q=Spearfishing+Hardcore&lr=&enc=iso

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